L'affirmation de soi

L’affirmation de soi (ADS)

L'affirmation de soi (ADS) est un concept établi par Alberti et Emmons dans les années 1970.

L'affirmation de soi peut se définir comme un comportement qui permet à une personne d'agir au mieux de son intérêt, de défendre son point de vue sans anxiété́, de s’exprimer efficacement, d’être sincère et direct, de dire ce que l’on pense, ce que l’on veut, ce que l’on ressent et d'exercer ses droits sans dénier ceux des autres.

L'affirmation de soi n'est donc pas une qualité de la personne, mais un comportement, un axe de conduite qui se travaille et s'apprend. On ne parle donc pas de personne affirmée, mais de comportements affirmés ou assertifs.

L'ADS s'inscrit donc dans le champ du développement des habiletés sociales, qui font elles mêmes partie des habiletés adaptatives. Les habiletés sociales sont des comportements verbaux et non verbaux résultant de processus cognitifs et affectifs permettant de s’adapter à l’environnement.

Assertivité

Joseph Wolpe a défini le comportement assertif comme : L'expression libre de toutes les émotions vis-à-vis d’un tiers à l’exception de l’anxiété.

L'ADS est un mode de communication qui se définit également par opposition à 3 comportements inadaptés :

L’agressivité́ qui se caractérise par une relation au détriment de l'autre avec une expression émotionnelle forte, non maîtrisée. Les causes sont souvent à la fois une mauvaise gestion des émotions négatives et un manque de modèles comportementaux adaptés.

L’inhibition qui se caractérise par une incapacité à : exprimer ses émotions, faire des demandes concrètes, dire non ou exprimer un avis de peur de contrarier son interlocuteur. Les causes sont liées à un excès d'anxiété ainsi qu'un manque de modèles comportementaux adaptés.

La manipulation qui est en réalité un comportement agressif déguisé (volontaire ou non) et qui correspond souvent à une stratégie d'évitement de la confrontation directe, de conflit.

Etat d'esprit affirmé

Un état d'esprit affirmé peut se manifester par les capacités suivantes (Cariou-Rognant, 2014):

Percevoir son droit à avoir tel ressenti, tel goût ou telle opinion et à le faire valoir.

Respect de la diversité́ des points de vue.

Distinguer les comportements des personnes.

Vérifier sa compréhension de la position de l’autre.

Acceptation de ses faiblesses et de leurs manifestations.

Droit de refuser en contrariant l’autre.

Responsabilisation envers soi-même de ses conduites.

Ne pas se justifier, mais ne pas chercher l’approbation des autres.

Jean Escalant