Intelligence émotionnelle et management


En Occident et notamment en France, les professionnels de la psychologie du travail et autres coaches, continuent à parler de maîtrise de ses émotions.

Pour eux, il est primordial de « maîtriser » ses émotions car elles sont réputées trahir un état d’être, qui viendrait polluer l’efficacité au travail quant aux relations interpersonnelles et publiques dans un cadre de production, au sein d’une entreprise et d’une équipe.

Or, une émotion se gère, tout au plus…

Elle est le vecteur de l’apprentissage, que ce soit dans le cadre professionnel ou privé permettant une réactivité essentielle à la conduite d’un entretien et la relation avec son entourage. L’émotion devrait être d’abord identifiée quant à sa provenance et son élément déclencheur, vouloir la maîtriser reviendrait à maîtriser un symptôme et non la maladie.

Une constante apparaît alors, les applications immédiates de ces nouvelles théories sont souvent mal exploitées et leur valeur ajoutée n’est que difficilement quantifiable… Nous manquons de recul… Et à l’orientation d’un individu quant au choix d’une filière d’étude supérieure et à fortiori, d’une carrière professionnelle, s’effectue au moyen du test psychotechnique ou le calcul de son QI a tant d’importance.

La conscience de soi, la gestion de ses émotions, l’empathie la motivation et l’aisance relationnelle sont les critères d’évaluation pour permettre l’insertion d’une recrue dans une équipe et en tout cas dans l’entreprise, reléguant le « CV » et ses diplômes en 2ème position, étant sous-entendu que l’apprentissage étant acquis, il apparaît alors l’importance d’une lettre exprimant ses motivations.

Nous allons j’espère, revenir à faire la différence entre « qualification » et « compétence »…

L’intelligence émotionnelle et sa gestion sont du domaine de la compétence et jusqu’à ce jour, elle ne s’aborde pas sur les bancs d’un amphithéâtre

Jean Escalant