La peur, biologiquement, une émotion indispensable.


Le mot peur provient du terme latin pavor. Il s’agit d’un sentiment d’angoisse en présence d’une menace réelle ou imaginaire.

La peur est une émotion qui se caractérise par un intense sentiment, la plupart du temps désagréable et provoqué par la perception d’un danger, présent ou futur, réel ou supposé.

La peur est l’une des émotions primaires survenant de l’aversion naturelle à la menace, présente aussi bien chez les animaux que chez les êtres humains.

Sous la perspective de la biologie, la peur est une réponse adaptive et constitue un mécanisme de survie et de défense qui permet à l’individu de répondre rapidement et efficacement face à des situations adverses.

Ainsi, une de réaction en chaîne est déclenchée, le glutamate, un neurotransmetteur transporte l’information : attention, danger !

Les glandes surrénales sont sollicitées, elles produisent cortisol et adrénaline cette dernière augmente pression et rythme sanguin, sans oublier une augmentation du glucose, quant au cortisol, son rôle est de maintenir en alerte le système nerveux, les poumons se dilatent, leur capacité augmente et la respiration s’accélère...

Les muscles sont saturés d’oxygène, les articulations sur-lubrifiées... Le corps est prêt à l’action...

Devant tant d’activité, la température corporelle augmente, les pores se dilatent afin de laisser s’écouler la sueur qui en s’évaporant refroidit l’épiderme et maintient le corps en état opérationnel...

Évidemment tous ces effets peuvent être extrêmement désagréables, nous ne comprenons généralement pas ce qui se passe et c’est par là qu’il faut commencer, comprendre et accepter le processus, ne pas chercher à maîtriser cela équivaudrait à bâillonner son corps.

Gérer plutôt, en admettant que la fuite est aussi une réponse possible et naturelle.

Réminiscence des temps anciens, quand nous étions chasseurs et que nous étions souvent des proies...

« Le cœur a ses raisons que la raison ignore... »

Sauter en parachute n’est pas une activité naturelle pour l’homme et pourtant il saute !

Le checklist des risques et opposées à la majorité d’entre eux, les solutions adaptées.

Enfin l’entraînement jusqu’à la justesse du geste, la peur ne disparaît pas mais elle est gérée par l’intelligence émotionnelle...

Elle permet d’abord de comprendre et d’apaiser le système en lui permettant d’accepter que les risques sont connus, isolés et acceptables...

Jean Escalant